Les colliers de toutes sortes ont longtemps été mon signe distinctif. La raison de base n’était pas tant que j’aimais les bijoux.

Les femmes qui ont été adolescentes dans les années 90 ressentiront probablement dans leur chair le sujet dont je vais vous parler ici.

Lorsque vous étiez de grande taille à cette époque, vous aviez deux options: vous rendre dans le rayon spécifique, là-bas, tout au fond, dans le noir (vous me direz, maintenant c’est carrément hors des magasins, sur internet). A côté du rayon maternité, avec un amalgame de taille de ventre très élégamment suggéré. Seconde option, choisie par une copine de l’époque: suggérer un look grunge en portant des vêtements d’homme (non conçus pour les formes féminines, les genres étant beaucoup moins bousculés à ce moment-là).

Au rayon grande taille, vous pouviez trouver des pépites « modernes » et « élégantes », du genre:

Attention, je ne dis pas que ces pièces sont moches. Je dis juste qu’elles ne sont pas spécialement adaptées à une adolescente de 14 ans. Vous voyez la nuance?

Seule possibilité: se rabattre sur des basiques plus neutres et désespérément fades. La solution: les bijoux fantaisie, qui sont devenus pour moi une véritable addiction. Le moyen, pour une somme modique, d’essayer de s’arranger un peu. J’ai adoré les bijoux ethniques, colorés, gros et voyants. Et les bijoux sont devenu un vrai goût, pas pour pallier à quelque chose mais pour eux-mêmes (et la mode grande taille a bien évolué, quoique virtuelle, il faut l’admettre!)

Puis j’ai eu des enfants. Et les colliers et les petites mains agiles, ça ne faisait pas vraiment bon ménage. Mais j’ai religieusement gardé toutes les perles des colliers bravement morts en service, qui me servent parfois dans certaines créations aujourd’hui.

Et j’espère qu’elles pourront, comme pour moi jadis, vous apporter un peu de gaîté.

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