Dans les genres littéraires, on trouve la littérature fantastique ou fantasy.
C’est un genre dans lequel on trouve une touche (ou une grosse louche, c’est selon) de magie ou de surnaturel. Le premier exemple qui vient à l’esprit est le Seigneur des Anneaux, dont la plupart des gens ont entendu parler ou vu les films (lu les livres, pour les plus audacieux). Il y a plusieurs « sous-genres », selon la nature du surnaturel ou l’aspect plus ou moins réaliste de l’univers dans lequel les histoires se placent (on peut trouver des univers totalement imaginaires ou une réalité teintée de surnaturel – Harry Potter, par exemple, commence dans le monde réel).
Etant adepte des contes depuis ma rencontre avec la conteuse de notre village, j’ai trouvé que la littérature fantastique était une sorte de pendant des histoires de mon enfance (j’en parle ici). Mon premier contact avec le fantastique date d’un Noël de la fin des années 90, durant lequel je suis tombée sur les films de la Caverne de la rose d’or (Fantaghirò dans sa version italienne originale).
Le récit, situé au Moyen Age, raconte les aventures de Fantagaro , une princesse intrépide qui, vêtue comme un homme pour ne pas avoir à se soumettre aux devoirs d’une femme de son temps, part guerroyer pour sauver son royaume et les personnes qui lui sont chères.
L’histoire se déroule dans un environnement de conte de fées et met en scène des princes et des princesses, des enfants héros, des lutins, des sorciers et des sorcières, des objets magiques et des animaux parlants.
Cette série de cinq téléfilms est pensé pour une audience familiale. Elle a marqué pour moi le début de la « pelote » de découverte du genre que j’ai déroulé au fil des années.
J’ai rapidement souhaité écrire mes propres histoires fantastiques. Mais pendant longtemps, je n’ai pas osé. Notamment parce que mes connaissances du genre sont relativement spartiates et relèvent plus du goût que de l’expertise. Les personnes amatrices que j’ai pu croiser, surtout durant mes années de gymnase, m’ont semblé être beaucoup mieux renseignées que moi et à même donc d’en créer. Je me sentais gauche et il me semblait que je ne saurais jamais assez faire la différence entre les genre, les créatures et leurs auteurs.
J’ai donc laissé ce souhait au fond du placard durant plusieurs année, me contentant d’écrire des romans plutôt lambda (et m’inspirant beaucoup de quelques catastrophes familiales). Mes écrits restaient bien caché et peu de gens, encore aujourd’hui, savent que dorment au fond de mon ordinateur plusieurs histoires terminées et d’autres premiers jets.
Mais ce goût du fantastique me restait toujours. Il ressortait parfois au travers d’un personnage ou d’un endroit, irrépressiblement. Et puis j’ai profité d’une expérience sans trop risques pour me lancer.
La série Merlin a été diffusée plusieurs fois à la télévision. C’est une série anglaise familiale qui a eu beaucoup de succès. Elle part du postulat que Merlin et Arthur ont le même âge, et que l’un est le serviteur de l’autre tout en cachant sa vraie nature, la magie ayant été interdite. Si la série se déploie sur plusieurs saisons, sa fin est relativement abrupte. Sa dernière scène, notamment, a fait couler beaucoup d’encre. Durant la bataille finale, le sorcier Mordred porte un coup fatal à Arthur avec une épée ensorcelée. Merlin est contraint de révéler sa vraie nature, tandis qu’il transporte le roi mourant jusqu’à l’île d’Avalon pour tenter de le sauver. Après avoir échoué, Merlin s’en va (on ne sait vers où).
Soudain, un camion bleu passe à grande vitesse (!!??) nous faisant réaliser qu’à l’heure actuelle, le magicien arpente toujours notre monde, très âgé et vêtu comme un clochard.
Cette fin a fait grand bruit parmi les adeptes de la série et a donné lieu à beaucoup de réécriture de la fin sur des forums consacrés (le nom de ce type de texte est un fanfiction). Connaissant plutôt bien la série et ayant une idée de fin de série alternative, je me suis lancée et j’ai posté un texte qui a été plutôt bien reçu (je ne prenais pas trop de risque parce que la diffusion première de la série était finie depuis longtemps et il ne restait plus grand monde pour me lire).
Ainsi donc, j’étais capable d’écrire moi aussi un texte fantastique. J’ai donc écrit une trilogie, ensuite, sur un monde totalement sorti de mon imagination. Il est en cours d’une énième relecture pour, pourquoi pas, se trouver un jour sur un bureau d’une maison d’édition.
Si vous avez une passion vous aussi, lancez-vous, rien que pour vous faire plaisir!