Couleurs de mes humeurs

La torture du Black Friday

Déjà, peut-on encore parler de Black Friday, cette journée supposée être celle de toutes les bonnes affaires, alors que plus les années passent et plus les enseignes commencent les baisses de prix une semaine avant, voir plus.

Ce jour de soldes nous vient des Etats-Unis, comme vous l’aurez sans doute deviné. Ce vendredi marque traditionnellement le coup d’envoi de la période des achats des fêtes de fin d’année (il a lieu le dernier vendredi du mois de novembre). Plusieurs commerçants profitent de ce moment pour proposer des remises importantes, poussant les gens à faire leurs achats de Noël, notamment.

Au niveau des journées de rabais commerciaux qui se mondialisent, on note aussi le plus récent Singles Day, littéralement « jour des célibataires ». C’est une célébration commerciale d’origine chinoise qui se déroule chaque année le 11 novembre.

Ces journées de bonnes affaires ont en commun de nous pousser à faire des achats, à grand renfort de remises exceptionnelles et de baisses de prix abyssales. Il faut donc pêcher LA bonne affaire.

Mais en avez-vous vraiment besoin? De ce super article en promo, je veux dire? Ne sommes-nous pas enclins à acheter des choses dans une sorte de fièvre parce que les prix sont intéressants? N’achetez-vous pas précisément parce que c’est moins cher?

Mais, alors que les déchets s’entassent sur notre planète, ne devrions-nous pas revenir à une consommation plus raisonnée? Je n’entends pas par là de devenir des ascètes pauvres et misérables mais avoir juste un peu de bon sens. Le prix, alors que la capacité financière de la plupart des gens est à la peine, est un facteur déterminant d’achat. J’en veux pour preuve le géant asiatique Temu, auquel était consacré une émission de télévision romande. Certaines familles ont un « budget Temu » de quelques centaines de francs par mois pour acheter des babioles qui viennent de l’autre bout de la terre.

Je ne vois rien de mal à acheter des babioles, comprenez-moi bien. J’ai moi-même été durant très longtemps un effroyable panier percé (et j’ai quelques rechutes, parfois)! Mais mon mari, beaucoup plus raisonnable, m’a appris à réfléchir avant de sauter le pas. Et si je tiens bon, je renonce, la plupart du temps.

Parce qu’il y a un effet kiss cool à ces achats compulsifs bon marché: vous vous retrouvez avec des articles bas de gamme de mauvaise qualité dont vous ne savez que faire. Moches et mal conçus, ils finissent souvent dans le fond d’un placard ou à la poubelle. Et viennent enrichir le colossal sommet de déchets produits par l’humanité. Pour rien, et c’est là le drame.

Je suis tout à fait d’accord avec l’idée qu’il est agréable de se faire plaisir de temps en temps et de s’acheter cette bricole, juste là, qui vous fait de l’œil. Posez-vous plutôt les bonnes questions avant de passer à l’action: est-ce que je vais m’en servir? Est-ce que ça vaut le prix? Y’a-t-il d’autres alternatives? Renseignez-vous, étudiez les options et donnez lieu à un achat réfléchi.

On peut aussi garder quelques temps dans un coin de sa tête notre besoin d’un article et profiter des jours de remise pour effectuer notre achat. Et là, ce sera vraiment une bonne affaire!

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