Si vous êtes déjà venu/e/s ici, vous aurez sans doute remarqué quelques changements.

En début de semaine, j’ai trouvé de quoi fabriquer des bijoux par terre. J’avais l’idée de détourner ces samares (les hélicoptères qui tombent des érables) pour en faire une parure (boucles d’oreilles et collier). Je pensais les peindre et les laquer pour protéger les parties fragiles, puis monter le tout à l’aide de fil de fer de bijouterie. J’avais trouvé l’inspiration il y a longtemps sur Pinterest.

Je me suis rendue compte ensuite que je serais probablement la seule à porter ça! Cette idée va par ailleurs dans le sens du manque d’intérêt suscité par ma boutique en ligne, qui suggère le fait que ce que je fabrique n’intéresse que moi.

Ne vous y trompez pas: je n’écris pas ces lignes pour me plaindre! J’ai toujours dit que vendre m’importait peu, et que c’est le partage qui était important pour moi (jouer à la marchande, quelle meilleure activité?). Mais cette idée de succès commercial semble être importante dans la société actuelle, d’où l’air contrit des proches lorsque je répond que je n’ai jamais rien vendu.

Tout ça m’a donné à réfléchir. Faut-il abandonner cette idée de boutique? Il y a des moments où je n’ai pas de temps pour la fabrication effrénée et la présence constante que nécessiterait, selon les gourous marketing d’Instagram, le succès de ma pseudo entreprise.

Et j’ai repensé au soir où mon mari m’a annoncé la création de ce site, avec un titre qui permettrait de couvrir l’étendue de ce que j’aime fabriquer. Le dessin, la poterie, la couture, toutes les bidouilles qui me sont propres et pour lesquelles il n’existe probablement pas de terme spécifique. Parfois j’aime aussi simplement parler des aspects d’un projet, le développer en long et en large, juste pour le plaisir d’écrire.

Je ne pouvais décemment pas faire couler ce petit coin des abysses d’internet, endroit sur lequel – pour une fois – je peux être tout ce que je veux, comme dirait Barbie. Pourquoi donc ne pas en faire un endroit d’expression aussi varié que les idées qui m’animent?

C’est pour cela que ce lieu va désormais être une sorte de laboratoire créatif, une manifestation protéiforme de mon imagination bouillonnante (tout en gardant la boutique, si par chance un mécène fortuné venait à se perdre par ici…)

A bientôt!

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