J’ai toujours été coutumière des crises de foi. De foi en moi, j’entends. Mais depuis quelques années, j’ai un mantra: lorsque ma vie aura atteint son terme, je ne veux pas me dire que « si j’avais tenté ceci ou cela.. ». Pour se faire, dans un passé plutôt récent, j’ai décidé de faire tout ce que je souhaitais. J’ai pu me rendre compte, à ma grande surprise, que certains projets n’étaient pas aussi plaisants que la représentation que je m’en faisais (l’exposition de mes dessins, ou la publications de mes livres pour enfants).

Néanmoins, si je perds le fil très facilement, il y a une chose que je n’ai pas peur de faire: attendre que ça passe, butiner ici et là en attendant que je m’y retrouve. Je crois en effet que lorsqu’on n’arrive à plus rien faire, c’est le signe qu’il faut faire une pause et s’intéresser surtout à tout autre chose. Pourquoi? Simplement pour remplir à nouveau le réservoir.

Je me rappelle avoir vu il y a quelques années un reportage sur la designer italienne Paola Navone.

Outre son univers que j’ai trouvé très à mon goût, j’ai été frappée par sa réponse à la question: où trouvez vous votre inspiration? Elle a dit quelque chose comme: ma tête est un grand bidon. Dedans, il y a tout ce que j’ai vu, appris, ressenti. Je puise dans le bidon ce qui remonte au hasard à la surface.

Voilà la clé! Ne pas avoir peur de faire autre chose, tester des expériences au gré des inspirations. Je suis convaincue que si on reste avec des œillères sur notre domaine de prédilection, on se coupe de beaucoup de richesses.

Dans mon chemin de vie, j’ai rencontré des gens (majoritairement des femmes) au profil créatif qui m’ont inspirée et qui restent des modèles auxquels je m’accroche quand je me sens un peu perdue dans ma pratique artistique.

J’aime toucher à tout. J’écris pour les enfants et j’ai même une petite trilogie de fantasy au chaud dans le fond de mon ordi (la fantasy, une extension « pour les grands » des contes pour les enfants, à mon avis). Je dessine, je peins, je couds. Je me suis initiée à la poterie, au travail du feutre et du tissu (notamment pour les bijoux, comme vous savez), et j’ai dans les tuyaux des essais de fleurs en papier. Pour l’instant, la broderie reste le domaine qui parle le plus à mon cœur et je cherche encore des façons de l’utiliser (parce que les broderies sur tambour, c’est un peu trop classique à mon goût). J’aime infiniment peupler ma maison de petites scénographies que je suis sans doute la seule à voir.

Finalement, ce qui me conduit dans toutes mes démarches, c’est d’apporter une touche poétique et joyeuse, un petit clin d’œil différent dans le quotidien.

C’est ce que je compte vous proposer ici, sous une forme ou une autre. Et je me suis rendue compte que si je n’ai pas peur de porter l’originalité, ce n’est pas le cas de tout le monde. C’est pourquoi je vais vous présenter, dans les semaines à venir, d’autres supports créatifs que les bijoux, mais chut, gardons quelques surprises…

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